Comprendre et soulager vos maux de tête avec la nuque raide
Bien plus de personnes qu’on ne peut l’imaginer souffrent régulièrement de maux de tête, également appelés « céphalées ». D’une fréquence et d’une intensité très variable, les maux de tête chroniques peuvent devenir très handicapants et affecter considérablement le quotidien de la personne qui en souffre. Il existe différents types de céphalées. Il convient d’identifier correctement les causes de ses douleurs, car parfois, la provenance de ces céphalées peut avoir des origines plutôt inattendues et surprenantes.
La céphalée cervicogénique.
Actuellement en France, plus de 60% des personnes qui souffrent de maux de tête de façon chronique, souffrent en fait de céphalées cervicogéniques.
La céphalée cervicogénique est un type de céphalée plutôt fréquent qui se traduit par un mal de tête dont l’origine se situe principalement au niveau des cervicales. Elle est classée dans la catégorie des « céphalées secondaires », car ces maux de tête ne sont pas occasionnés par des problèmes neurologiques ou vasculaires, mais plutôt liés à une pathologie externe.
Quels sont les symptômes d’une céphalée cervicogénique ?
Quand un mal de tête survient de manière soudaine et spontané, il peut en effet être difficile d’établir un diagnostic précis en raison des très nombreuses et différentes pathologies liées aux céphalées. Migraines ? Maux de têtes liés au stress ou à l’anxiété ? Algie vasculaire ou céphalées de cycle menstruel liées aux changements hormonaux ?
En ce qui concerne la céphalée cervicogénique, elle survient généralement d’un seul côté de la tête seulement. La douleur se décrit comme étant sourde et persistante, partant de l’arrière du crâne ou de la nuque et irradiant jusqu’au front ou aux tempes.
Ce type de mal de tête est très inconfortable s’accompagne également de contractures musculaires entraînant une raideur nucale gênante. Les céphalées cervicogéniques peuvent parfois aussi être accompagnées de :
- Nausées ou de vomissements.
- Une certaine gêne, une sensibilité ou une intolérance à la lumière ou au bruit.
- Sensations de brûlure ou démangeaisons au niveau du crâne.
- Paresthésie orofaciale (trouble du sens du toucher, désagréable mais non-douloureux : engourdissements, picotements, fourmillements …).
- Troubles visuels avec aura.
Quelles sont les causes d’une céphalée cervicogénique ?
Les maux de tête d’origine cervicale peuvent avoir des causes très diverses et variées. Selon des recherches et des études médicales, ces douleurs crâniennes trouveraient leurs origines directement dans la colonne cervicale d’où l’appellation de « céphalée cervicogénique ».
Les céphalées cervicogéniques touchent les personnes victimes d’un accident de la route, d’une chute ou d’un choc traumatique à la tête ou au niveau de la région nucale, dans presque 80% des cas. Néanmoins, les céphalées cervicogéniques peuvent tout aussi bien toucher un certain nombre de personnes qui subissent des micro-traumatismes au niveau des cervicales lors d’événements plus ordinaires de la vie quotidienne.
En effet, les nerfs sensoriels situés dans la colonne cervicale seraient responsables de ces maux douloureux entraînant une raideur nucale. Le sport, une mauvaise position de sommeil, une mauvaise posture devant un ordinateur ou un smartphone, etc., sont par exemple des situations pouvant être à l’origine de ces maux de tête douloureux et persistants.
Comment diagnostiquer une céphalée cervicogénique ?
Les douleurs crâniennes d’origine cervicale peuvent parfois être difficiles à distinguer des céphalées de tension classique ou des migraines ordinaires.
Les professionnels de santé commencent tout d’abord par un banal et classique examen clinique puis vont ensuite vous poser un certain nombre de questions précises et vous demander de décrire le plus précisément possible vos symptômes.
Ensuite, dans les cas les plus sévères, afin d’établir une sorte de « test diagnostic » et de soulager les douleurs, les médecins ont la possibilité de procéder à une injection d’anesthésique local dans les muscles de l’arrière de votre tête ayant pour objectif de bloquer temporairement le nerf occipital.
Des examens d’imageries cérébrales peuvent éventuellement venir compléter l’examen clinique à la demande du médecin généraliste avec un scanner, une IRM ou une radiographie des sinus et du crâne.
Des examens complémentaires tels qu’un bilan sanguin, dentaire ou ophtalmologique peuvent également être très utiles voir même révélateur afin de déterminer les causes et le mode d’apparition de ses douleurs.
Quels sont les traitements d’une céphalée cervicogénique ?
De nombreuses études et recherches médicales sont actuellement en cours pour trouver des traitements efficaces aux patients souffrants de céphalées cervicogéniques. Actuellement, il n’existe encore aucun traitement spécifique à la céphalée cervicogénique. Mais plusieurs alternatives peuvent être proposées aux personnes souffrantes telles que :- La prise de médicaments, disponible en vente libre dans les pharmacies et parapharmacies tels que anti-inflammatoires ou des antidouleurs afin de soulager temporairement la douleur.
- Des injections de stéroïdes, d’anesthésiques locaux ou encore de la toxine botulinique directement injecté dans diverses structures de la zone nucale.
- Des traitements naturels, non médicamenteux tels que la relaxation, la méditation, les massages corporels des zones du corps douloureuse et sensible, l’utilisation d’huiles essentielles (l’huile essentielle de menthe poivrée qui possède des propriétés antalgiques remarquables), l’utilisation du chaud ou du froid, de la gymnastique ou étirements des muscles, une thérapie cognitivo-comportementale, de la sophrologie ou de l’acupuncture.
Des séances chez un kinésithérapeute, un ostéopathe ou encore un physiothérapeute peuvent se révéler très bénéfiques. L’utilisation régulière d’un hamac pour cervicales est aussi fortement recommandée et particulièrement efficace à court et long terme.
Les bons réflexes à adopter en cas de maux de tête.
Il est important de savoir reconnaître les signes ou les symptômes d’un mal de tête inhabituel. Même si les céphalées sont dans la plupart des cas bénignes et sans gravité apparente pour la santé, certains types de maux de têtes peuvent être potentiellement dangereux, il est donc important et primordial d’être vigilant et ne pas hésiter à consulter un professionnel de santé qualifié.
Pour un simple mal de tête qualifié « d’isolé » sans autres symptômes apparents, il convient d’analyser simplement que de nouveaux facteurs ne viennent pas aggraver la situation.
En revanche en cas de maux de têtes inhabituels, violents, persistants et accompagné de symptômes neurologiques tels que des engourdissements, des fourmillements, des troubles de la vision, des difficultés à s’exprimer de manière cohérente, des troubles de la mémoire ainsi que des pertes de consciences nécessite une prise en charge médicale urgente, il est donc fortement conseillé de faire appel à un service d’ambulance afin de vous rendre dans un hôpital pour une prise en charge immédiate.
La céphalée cervicogénique est une pathologie à ne pas prendre à la légère qui nécessite un suivi médical rigoureux. Directement reliée à un problème aux cervicales, l’origine exacte de l’apparition de ses douleurs reste encore à déterminé par le biais d’analyses et de recherches approfondies afin de proposer un traitement ou une solution efficace aux personnes souffrantes.
Enfin, une zone cervicale bien entretenue, étirée et relaxée sera beaucoup moins sujette aux douleurs. Aujourd’hui, le meilleur moyen pour relaxer votre cou en toute autonomie, dans le confort de votre chez vous, reste l’utilisation d’un hamac cervicale.